SOCIETE

Berne a amélioré l’accueil
extra familial

20 minutes – 18 février 2020

En 17 ans, le programme d’impulsion de la Confédération pour concilier vie privée et vie familiale a permis d’accueillir 63’000 enfants supplémentaires.

La Confédération a soutenu depuis 2003 la création de près de 63’000 nouvelles places dans des crèches, garderies, familles de jour ou écoles à journée continue. Cet engagement représente un montant total de 393 millions de francs.

Le programme d’impulsion en faveur de l’accueil des enfants permettant de mieux concilier vie privée et vie professionnelle est en vigueur depuis dix-sex ans. Il a été prolongé de quatre ans une première fois en automne 2010, une seconde fois en automne 2014 et une troisième fois en automne 2018.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi, l’aide fédérale a permis de soutenir 3463 demandes, indique ce mardi le bilan publié par l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS). Celles-ci concernaient 1890 demandes pour des structures d’accueil collectif de jour, 1447 structures d’accueil parascolaire, 123 structures coordonnant l’accueil familial de jour et 3 projets pilotes dans la région de Lucerne.

Au total, la Confédération a permis la création de 36’567 places en crèches ou garderies et 26’372 places en structures parascolaires. Un peu plus de 200 demandes sont encore en cours. Elles devraient permettre la création de 4921 places d’accueil supplémentaires d’ici mars 2020.

Grandes villes surtout

Un peu plus du tiers des places (36%) sont revenues à la Suisse romande et au Tessin. Les cantons de Vaud, Neuchâtel, Bâle-Ville, Zurich et Zoug ont créé le plus de nouvelles places, une situation qui s’explique par la taille de leur population. Mais ce sont aussi les cantons avec de grandes villes qui ont obtenu les soutiens les plus importants (Zurich, Berne, Vaud et Argovie).

La majorité des demandes (70%) émanait d’un organisme privé (associations, fondations, sociétés à responsabilité limitée, SA ou raisons individuelles). Les autres venaient de communes et parfois de cantons.

Le montant des aides financières dépend du nombre de nouvelles places créées et de leur occupation. Un montant total de 362 millions de francs avait été versé jusqu’au 31 décembre 2019. Le reste le sera prochainement.

Aider les cantons pour
la petite enfance

20 minutes – 14 février 2020

La commission de l’éducation du National a adopté ce vendredi un projet qui permettrait à Berne d’octroyer 100’000 francs par an par canton durant trois ans.

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La Confédération devrait pouvoir soutenir les cantons dans l’accueil de la petite enfance. Par 17 voix contre 8, la commission de l’éducation du National a adopté vendredi un projet qui permettrait à Berne d’octroyer au plus 100’000 francs par an par canton durant trois ans.

Le projet vise à mettre en œuvre une initiative de Matthias Aebischer (PS/BE) demandant que les enfants puissent bénéficier dès la naissance de la loi sur l’encouragement de l’enfance et de la jeunesse. Même si l’UDC, le PLR et l’UDF le rejettent, le projet a été en général bien accueilli en consultation.

Confortée par ces résultats, la commission maintient son projet, annoncent vendredi les services du Parlement. La Confédération devra ainsi soutenir les cantons dans le développement et la mise en oeuvre de trains de mesures cohérents dans le domaine de la petite enfance.

Une minorité propose de soutenir les cantons de 100’000 francs au lieu de 150’000 francs par an. Une autre minorité s’oppose au projet. Elle rejette l’idée de financer des programmes cantonaux, soulignant que les communes et les cantons sont compétents dans ce domaine et disposent souvent déjà d’offres adaptées aux besoins en matière d’encouragement précoce.

Financement initial

Avec le projet, quatre cantons pourront bénéficier chaque année d’un contrat unique de trois ans. Au total, l’aide financière devrait s’étaler sur dix ans. Le crédit d’engagement s’élèverait à 8,45 millions de francs.

Les ressources ne devraient pas servir à cofinancer des projets isolés, mais des trains de mesures cohérents dans ce domaine, développés par les cantons. Il s’agit d’un financement initial ou incitatif.

La commission avait failli jeter l’éponge sur le sujet, mais le premier bilan positif tiré par le Conseil fédéral sur l’encouragement de l’enfance et de la jeunesse au niveau fédéral l’a incitée à remettre l’ouvrage sur le métier.

Le Conseil national devrait empoigner le dossier à la session d’été.